Elle a enfin touché au but. Melanie Maurer a décroché à Zofingue le titre tant mérité de championne du monde de duathlon longue distance. Pour l’héroïne locale, il s’agit de la deuxième réussite marquante, après son titre de championne du monde sur moyenne distance au printemps, lors d’une saison qui n’a pas toujours été facile.

Comme as-tu vécu «ta» journée? Peux-tu partager avec nous ta course et tes émotions vues de l’intérieur?

Ça a tout simplement été une journée parfaite! La météo était super, j’avais plein d’amis, de connaissances et de membres de ma famille le long du parcours qui m’ont encouragée de toutes leurs forces et à pleine voix et qui m’ont portée du premier au dernier mètre. Bien sûr, j’ai fait face à quelques crises sur cette course de 7 heures, mais elles ont vraiment été courtes par rapport aux années précédentes, donc j’ai pu apprécier une bonne partie du parcours!

Ta participation a longtemps été incertaine à cause de problèmes de santé. Comment t’es-tu préparée physiquement et surtout mentalement à la course?

En sachant que j’avais la possibilité d’abandonner cette année aussi, j’avais l’esprit plutôt libre sur la ligne de départ. Si j’avais eu des douleurs qui m’obligeaient à un DNF, je l’aurais accepté. Mais je savais aussi que j’avais réussi à garder un certain niveau de forme et que je ne devais pas me cacher si tout allait bien.

Duathlon, triathlon, vélo de route, course à pied: Melanie Maurer est une sportive de niveau mondial dans toutes les disciplines. De manière générale, quelles sont, d’après toi, les trois clés principales de la réussite?

Il faut s’amuser dans ce que l’on fait, qu’il s’agisse de sport ou non. J’ai aussi besoin de diversité et de stimulation dans mon entraînement, pour le corps et la tête. Enfin, je dirais que la récupération est importante.

Tu es non seulement athlète, mais aussi entraîneuse pour les sportifs amateurs. Peux-tu nous dévoiler ta philosophie d’entraînement?

Lorsque je prépare un entraînement, je m’assure de proposer un programme varié aux sportifs. Cela signifie qu’ils suivent rarement le même entraînement plusieurs fois. Je tiens aussi à adapter le programme de manière individuelle à chaque athlète, dans un format qui convient à leur quotidien. Et je n’oublie pas qu’ils doivent aussi s’amuser! Il ne s’agit pas d’engranger des heures d’entraînement, mais de se faire plaisir, même si certaines sessions vont tout de même faire mal. ;-)

As-tu un secret à nous dévoiler en matière d'entraînement, de matériel, d'alimentation ou de récupération?

C’est en se trompant qu’on apprend. C'est tout simple, mais dans tous les domaines dont on parle ici, il vaut le coup de se lancer pour découvrir ce qui fonctionne pour soi. Nous sommes tous différents. Donc: essayez et découvrez ce qui fonctionne pour vous-mêmes et votre corps! Il n’y a pas de recette unique. :-)